Scandale à l’école des non-voyants Bir al Kassaa: le directeur veut taire une tentative de viol

Une petite fille de 12 ans non voyante qui étudie dans une école spécialisée à Ben Arous subit depuis un certain temps le harcèlement de son directeur et d’un voyou qui est dans la même école .
L’histoire a commencé quand la maîtresse qui ne sait pas lire le braille lui a demandé de lire les réponses de ses camarades, comme c’est la plus brillante. ( je précise que la maman habite à la Manouba, et travaille comme femme de ménage à Ennasser, qu’elle se tape tous les jours 4h de bus pour accompagner sa fille et la récupérer, car la petite veut à tout prix faire des études et excelle par ailleurs)
Un des élèves de 17 ans délinquant ( il a fait esla7eya) et redoublant l’a pris en grippe parce qu’elle ne lui avait pas corrigé sa réponse. Pour faire bref, il a profité d’un moment où elle était seule et lui a donné deux gifles. il a été renvoyé pour ça. A son retour il a commencé à lui envoyer des messages avec des amis genre dites lui que je l’aime beaucoup etc…. la semaine dernière, la maman de la petite l’a déposée le matin à l’école ( aucun gardien ni rien). Elle était seule en classe, le petit voyou l’a trouvée seule, il l’a agressée physiquement et a essayé de la violer( il est parvenu à lui baisser son pantalon mais la petite a réussi à s »enfuir). Le directeur lui a pris son tel pour l’empêcher d’appeler sa maman, qui n’a appris ce qui s’est passé que vers 18h en la récupérant. La petite est en état de choc. Le directeur au lieu de prendre ses responsabilités parce que ce voyou se promène dans l’école alors qu’il est renvoyé, s’en est pris à la fille genre fadha7tna, mouche 3ajebk ma3adech etji ta9ra menich emtardou etc…. meskina la petite n’a que 12 ans, son agresseur rôde toujours dans l’école, elle est brillante et veut faire ses études… et le directeur refuse de renvoyer le voyou et raja3 elloum à la petite. pire maintenant il veut se venger d’elle et la renvoyer. Elle passe devant le conseil de classe vendredi. Jusqu’à quand va-t-on accepter les passe droits de ces incompétents? Il faut se mobiliser pour la petite. Maintenant il l’accuse de fumer et d’autres accusations morales, ( la gamine n’a que 12 ans et est non voyante je précise) car comme on le sait, qui veut noyer son chien, l’accuse de rage.

Quand l’IVD m’a ouvert les yeux… Mea Culpa

Depuis quelques jours, l’IVD passe en boucle les témoignages bouleversants de ceux qui ont été torturés. Cette transmission a permis de lever le voile non seulement sur les exactions de Ben Ali mais aussi sur la réalité affligeante de certains « progressistes ».La toile s’est enflammée en voyant une Sihem ben Sedrine pimpante face à une parole qui se libère pour crier la douleur. Beaucoup se sont insurgés en voyant ses islamistes honnis prendre la parole et nous regarder les yeux dans les yeux, débiter des horreurs que l’on n’aurait jamais cru entendre à une heure de grande écoute. Certes beaucoup d’islamistes ne sont pas des anges, et beaucoup ont été, à tort ou à raison sous les verrous. Mais on semble oublier aussi que la torture a été aussi infligée aux opposants de gauche.La vérité nue est là frémissante, éclatante de cruauté. Sami Braham nous a raconté dans un long monologue ce que voulait dire torture sous Ben Ali.J’en ai pleuré et j’ai eu honte. J’ai eu honte de toutes les fois où j’ai évoqué sur un ton léger les bouteilles de Fanta, j’ai eu honte de toutes les fois où je me suis moquée de la torture infligée à ces islamistes, parce que pour moi, préparer un projet aussi rétrograde pour mon pays, ne mérite que la torture. Tout cela je l’ai dit. Tout cela j’ai toujours fanfaronné que je l’assumais. Mais face à cette nudité, j’ai eu honte. On ne peut avoir une part d’humanité et rester insensible à ce que l’on a entendu. Ceux qui défendent encore les bourreaux ne valent pas mieux qu’eux à mon sens ; Je n’ai jamais été pour une approche ingénue de tous les phénomènes de radicalisation, mais dévoiler les paroles qui se sont tues, en ces temps où la nostalgie de Ben Ali refait surface, permet de ne pas oublier, dans un pays où l’amnésie collective semble un sport national ;J’ai eu honte de nos intellectuels, j’ai eu honte de nos artistes. J’ai eu honte qu’on traite ces victimes de menteuses comme si la parole d’un dictateur était plus digne de foi.J’ai eu honte de ceux qui en ce moment historique, regardent le doigt au lieu de regarder la lune. L’histoire ne retiendra pas que Sihem ben Sedrine a donné la parole aux victimes de la torture, elle retiendra qu’un peuple s’est soulevé contre un dictateur et a permis ce moment historique : celui de faire éclater au grand jour, des vérités pas toujours bonnes à entendre. C’est moins l’empathie envers les victimes qui fera changer la donne politique mais le sentiment de répulsion que ce genre d’individus provoquent par leur réaction nauséabonde et qui prouve que le seul sentiment qui les anime est la haine bête et aveugle. Pour un petit quart d’heure de gloire, Taher ben hassine a traité Gilbert Naccache de menteur, se rangeant implicitement du côté des bourreaux. La liste est longue…Je ne les nommerai pas car cela leur donnerait une importance qu’ils n’ont nullement mérité en ce moment historique, où ils se sont rangés du mauvais côté de l’histoire.A tous ceux qui n’ont pas eu la décence de se taire devant ce moment de catharsis national, je vous vomis, car ce ne sont pas les âmes veules qui créent la grandeur d’un peuple.J’ai ouvert les yeux.

Source : Quand l’IVD m’a ouvert les yeux… Mea Culpa

Quand l’IVD m’a ouvert les yeux… Mea Culpa

Depuis quelques jours, l’IVD passe en boucle les témoignages bouleversants de ceux qui ont été torturés. Cette transmission a permis de lever le voile non seulement sur les exactions de Ben Ali mais aussi sur la réalité affligeante de certains « progressistes ».
La toile s’est enflammée en voyant une Sihem ben Sedrine pimpante face à une parole qui se libère pour crier la douleur. Beaucoup se sont insurgés en voyant ses islamistes honnis prendre la parole et nous regarder les yeux dans les yeux, débiter des horreurs que l’on n’aurait jamais cru entendre à une heure de grande écoute. Certes beaucoup d’islamistes ne sont pas des anges, et beaucoup ont été, à tort ou à raison sous les verrous. Mais on semble oublier aussi que la torture a été aussi infligée aux opposants de gauche.
La vérité nue est là frémissante, éclatante de cruauté. Sami Braham nous a raconté dans un long monologue ce que voulait dire torture sous Ben Ali.
J’en ai pleuré et j’ai eu honte. J’ai eu honte de toutes les fois où j’ai évoqué sur un ton léger les bouteilles de Fanta, j’ai eu honte de toutes les fois où je me suis moquée de la torture infligée à ces islamistes, parce que pour moi, préparer un projet aussi rétrograde pour mon pays, ne mérite que la torture. Tout cela je l’ai dit. Tout cela j’ai toujours fanfaronné que je l’assumais. Mais face à cette nudité, j’ai eu honte. On ne peut avoir une part d’humanité et rester insensible à ce que l’on a entendu. Ceux qui défendent encore les bourreaux ne valent pas mieux qu’eux à mon sens ; Je n’ai jamais été pour une approche ingénue de tous les phénomènes de radicalisation, mais dévoiler les paroles qui se sont tues, en ces temps où la nostalgie de Ben Ali refait surface, permet de ne pas oublier, dans un pays où l’amnésie collective semble un sport national ;
J’ai eu honte de nos intellectuels, j’ai eu honte de nos artistes. J’ai eu honte qu’on traite ces victimes de menteuses comme si la parole d’un dictateur était plus digne de foi.
J’ai eu honte de ceux qui en ce moment historique, regardent le doigt au lieu de regarder la lune. L’histoire ne retiendra pas que Sihem ben Sedrine a donné la parole aux victimes de la torture, elle retiendra qu’un peuple s’est soulevé contre un dictateur et a permis ce moment historique : celui de faire éclater au grand jour, des vérités pas toujours bonnes à entendre. C’est moins l’empathie envers les victimes qui fera changer la donne politique mais le sentiment de répulsion que ce genre d’individus provoquent par leur réaction nauséabonde et qui prouve que le seul sentiment qui les anime est la haine bête et aveugle. Pour un petit quart d’heure de gloire, Taher ben hassine a traité Gilbert Naccache de menteur, se rangeant implicitement du côté des bourreaux. La liste est longue…Je ne les nommerai pas car cela leur donnerait une importance qu’ils n’ont nullement mérité en ce moment historique, où ils se sont rangés du mauvais côté de l’histoire.
A tous ceux qui n’ont pas eu la décence de se taire devant ce moment de catharsis national, je vous vomis, car ce ne sont pas les âmes veules qui créent la grandeur d’un peuple.
J’ai ouvert les yeux.

Quand Marzouki musèle la bloglosphère: retour aux pratiques de Ben Ali

marzouki

Voilà maintenant que le très vénéré Moncef Marzouki, docteur de son état, défenseur des droits des terroristes , sauveur de la veule et du vilain nous prouve encore une fois sa conception très personnelle de la liberté d’expression. En effet, depuis les élections, ses milices se font un coeur joie de signaler toutes les voies dissidentes. Pour peu qu’on critique leur vénéré candidat modéré, fédérateur, droit de l’hommiste », on voit son profil facebook signalé en masse par ses chiens de garde. Je n’ai pas été la seule victime de leur signalement pour faux profil: notre cher ami big trap boy, bent trad, Astrath Istrath, Chute Libre, Don Arabasta, etc et d’autres profils annonçant leur opposition farouche au fou de Carthage ont vu leur compte désactivé…  On voit très bien comment Marzouki le fou respecte les objectifs de la révolution et comment dès maintenant il annonce la couleur. Il a beau pérorer qu’il n’a mis aucun journaliste en prison, mais empêcher ses opposants d’exprimer librement leur avis c’est aussi une prison, aussi virtuelle soit-elle et cela s’appelle de la censure.

Je rends hommage à tous ceux qui pensent que nos voix se sont tues…Ben ali aussi l’a cru, et on connaît tous la fin des dictateurs, ou du moins ceux dont l’entourage ghaltouh…

Voici le lien vers mon nouveau compte, et je ne doute pas un instant que les milices ne tarderont pas à réagir …

Marzouki l’africain, moa le sage et toi le fou

marzouki

Cher M. Marzouki, c’est avec toute la condescendance dont seuls les simplets ont le secret, que vous vous êtes adressé aux ambassadeurs étrangers pour traiter les tunisiens d’ignares, parce qu’ils ne connaissaient pas, selon vous, l’histoire de la Tunisie et l’origine du mot Afrique. Non content de nous faire passer pour des imbéciles, vous avez en plus prouvé que vous même en étiez un en vous livrant à une étymologie plus que fantaisiste sur l’origine du mot Ifriqya qui désignerait selon vous, néo-expert ès étymologie, l’ouest tunisien. Quand vous parlez des tunisiens, rappelez moi d’abord ce que vous êtes vous, et quelle nation vous représentez et insultez devant la communauté étrangère? En créant cette opposition entre « eux » ( les ignares) et « vous », de quel frange de la population êtes vous l’élu ou plutôt de quelle fange?

Vous ignorez sans doute la dimension implicite du langage car quand on parle d’Afrique, nous désignons généralement l’Afrique subsaharienne et quand on parle d’Afrique du nord, nous désignons les pays du Maghreb. Ce n’est donc pas par ignorance, M. Marzouki, mais par fait de langage et si vous aviez un peu plus connu les tunisiens vous auriez vu toute la fierté que nous avons à claironner que c’est notre pays qui a donné son nom à l’Afrique et vous auriez compris toute la honte que nous avons aujourd’hui de vous avoir pour président. Car un président qui insulte son peuple devant des étrangers n’est rien d’autre qu’un traitre.
Peut être pensez vous que notre ignorance de l’historique du nom Ifriqya, fait de nous des imbéciles, mais je pense que ce qui prouve que nous sommes vraiment des imbéciles, c’est de vous avoir eu vous, à un moment historique, président de ce pays qui a marqué par son histoire, la grandeur de l’Afrique.

PS : Voici un extrait wikipedia qui vous rappellera, Moa le fou, les origines possibles du nom Afrique avec des références bibliographiques sur le site.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique#.C3.89tymologie

« L’étymologie de ce nom a fait l’objet de nombreuses hypothèses.

Selon Michèle Fruyt , le terme Africa est apparu dans les langues européennes par l’intermédiaire des Romains qui désignait la partie nord du continent car en Campanie, africus, qualifiait le vent pluvieux provenant de la région de Carthage5.

Selon l’hypothèse de Daniel Don Nanjira, le mot latin Africa pourrait provenir soit du nom Afridi, une tribu qui vivait en Afrique du Nord justement près de Carthage, soit du terme phénicien Afar signifiant « poussière ».

Une autre explication rapprocherait le mot Africa du berbère Taferka signifiant « terre », « propriété terrienne ».

Selon d’autres chercheurs, le mot Afrique provient de la tribu des Banou Ifren (tribu Amazigh), dont l’ancêtre est Ifren appelée aussi Iforen ou Ifuraces ou Afer (terme signifiant également « grotte » ou « caverne » en langue berbère selon Ibn Khaldou)  Ifri, la forme au singulier du mot Ifren désigne également une divinité amazigh. D’autres chercheurs désignent les Banou Ifren comme étant les habitants de l’ancienne ifrīqīyā إفريقيا qui désignait jadis en arabe l’actuelle Tunisie et que le nom d’Afrique découle de la nomination de la tribu des Banou Ifren. De plus, les Banou Ifren seraient les Ifuraces, tribu qui rassemble les Afar. Les Ifuraces habitaient l’ancienne tripolitaine et sont des Zénètes Berbères, que Corripus a désigné dans son livre de Johanide par Ifuraces.

Les étymologies antérieures au 20e siècle ne sont plus aujourd’hui que des curiosités historiques : Isidore de Séville tirait ce nom du latin aprica (« ensoleillée »); Léon l’Africain invoquait un mot grec fictif a-phrike (« sans froid »).

Longtemps, le terme Afrique n’a servi qu’à désigner l’Afrique du Nord à dominante arabo-berbère, le sud à majorité noire était appelé Éthiopie. Ainsi dans le livre V de son Histoire naturelle, Pline l’Ancien mentionne le fleuve Niger, qu’il nomme Nigris, comme délimitation : « le fleuve Nigris sépare l’Afrique de l’Éthiopie » et mentionne également les « nations éthiopiennes » qui vivent à ses abords. »

Azyz Amami, une justice à deux vitesses ou un acte revolutionnaire?

azyz

Depuis l’arrestation de Azyz Amami et surtout depuis sa libération, la toile s’enflamme sur ce qu’elle appelle  une justice à deux vitesses.
Azyz aurait été libéré parce que c’est Azyz Amami et non un illustre inconnu. C’est peut être vrai. Mais Azyz n’a pas été amnistié comme beaucoup de terroristes, il n’a pas bénéficié d’allègement des charges, comme bon nombre d’accusés pour atteinte à l’ordre public, Azyz a été relâché pour vice de procédure, autrement dit, les policiers habitués à foutre en prison n’importe quel citoyen en lui collant des accusations plus au moins vérifiables se sont vu déboutés.

Par ailleurs, parce que la majorité des accusés accepte de passer le test, Azyz aurait dû lui aussi accepter?
Parce que les accusés étaient habitués à se faire malmener par la police qui ne respecte pas la procédure, Azyz aurait lui aussi dû accepter?

Deux éléments importants sont ressortis de ce procès:
– la police n’a pas tous les droits et quand elle outrepasse la loi, ses accusations sont caduques.
– La médiatisation de l’affaire grâce à Azyz Amami ne va pas à l’encontre de la défense des victimes de cette loi répressive. Il serait bien de regarder le verre à moitié plein et de se dire que grâce à cette affaire, les choses vont enfin bouger non parce que Azyz est au-dessus des lois, mais parce qu’il a appelé au respect et à l’application des lois.

Ce n’est pas la libération de Azyz qui est une victoire, mais le fait d’avoir mis un frein à un système qui se croit tout permis car il n’a pas compris qu’en Tunisie, après le 14 janvier, rien ne sera plus comme avant, même s’il faut attendre des années. Nous n’avons pas fêté la révolution, laissons-nous nous réjouir de ces petites victoires qui nous encouragent à aller de l’avant. Aujourd’hui l’opinion publique commence à être sensibilisé à l’iniquité de cette loi c’est déjà un grand pas.

C’est un moment historique que nous venons de vivre et depuis longtemps la société civile fait régulièrement des actions afin de réviser la loi 52. Autrement dit, nous n’avons pas attendu Azyz Amami, ou Kafon pour soulever ce problème quand la majorité criait que ce n’était pas le moment. Qu’on le veuille ou non, Azyz Amami est un emblème de la révolution des jeunes et tout changement a besoin de ses symboles n’en déplaise à certains.

Mehdi Jomaa et la poudre de perlimpinpin*

Depuis un moment quelque chose de bizarre se passe sur facebook. Rien n’est plus comme avant… les gens publient des photos, des chansons… on a arrêté de s’insulter c’est limite les années folles ces temps-ci. Mohamed Jbali se prend pour une mouche, manal amaraa attrapé la mouche…et il y en a qui la trouve même sympathique. Sur les réseaux sociaux on ne se bagarre plus parce qu’on est laïc ou islamiste,nahdhaouiste ou sebsiste…on se jette des casseroles parce que tenez-vous bien un internaute a été éjecté d’un groupe appelé grossièrement bouffe pour vous…La Tunisie serait-elle devenue normale ?

 

 

Mais que se passe-t-il au pays des mille et un rats ? Que se passe-t-il avec notre jelya afghane?serions-nous tout à coup heureux ???serions-nous atteints de suédite aiguë…. Oui je pense… car le chef du gouvernement a été aperçu se baladant à pied sur l’avenue Habib Bourguiba…dites-moi bien que je suis en Tunisie et non en suède. Un chef de gouvernement tunisien, se baladant dans la rue… et il n’est même pas en campagne électorale…mais je rêve. Des ministres dans leurs bureaux et pas sur les plateaux…Attendez tant qu’à faire et comme j’ai l’impression que le petit génie d’Aladin est en train d’exaucer nos vœux allez soyons fous…

J’espère que la Tunisie sera débarrassée des terroristes… miracle…. On en arrête des douzaines à la pelle….

Allez un petit vœux, pas bien méchant : j’espère ne plus voir de barbes mal rasées et de fonctionnaires mal fagotés dans les administrations. Miracle !!

Mehdi Jomaa à demander à ce que toutes ces apparences des hommes des cavernes disparaissent et surtout à ce que les fonctionnaires de l’Etat et les ministres respectent la règlementation et les lois relatives aux horaires du travail. Bien Bien tout ça… que du bonheur. Si en plus il nous débarrassait des étalages anarchistes devant la mosquée el Fath, on ne s’en porterait que mieux et ô miracle il l’a fait …mon dieu fasse qu’il nous débarrasse des intégristes dans les mosquées… Un autre miracle !!! Il l’a encore fait.Voyons voir un autre test…. Faites mon dieu qu’il nous ramène des touristes…mais que lis-je dans la presse… Alléluia…un bateau de touriste a accosté à laGoulette …10000 têtes blondes d’un coup.. non je rêve, ne me dites pas qu’on est enfin en démocratie… ne me dites pas que la confiance a enfin regagné l’opinion internationale… et le petit dinar qui reprend du poil de la bête…Et bien oui… apparemment c’est l’effet magique du départ de la bande de crevards de la tête du gouvernement…

Allez un petit dernier juste pour essayer… la burqa… fasse que cette maudite burqa disparaisse de notre paysage visuel… face que cette pollution urbaine soit rayée de nos trottoirs…et énième miracle… il y aurait très prochainement une circulaire interdisant le port du niqab dans les lieux publics… Alléluia…on a enfin compris le danger que constituait ce genre d’individus…

 

Alors certain se sont insurgés contre des atteintes à la liberté personnelle ou encore contre le fait que le gouvernement ne nous jette que de la poudre aux yeux…mais comme ça fait du bien ne plus se réveiller sur les gueules de Bandi-and co… comme ça fait du bien de ne plus voir oujouh ellou7…comme ça fait du bien de voir des tunisiennes en burnous plutôt qu’en burqa… Et il faut dire qu’un peu de poudre de perlimpinpin en ces temps difficiles est hautement salutaire pour le moral des troupes. IL n’est pas interdit de rêver.

 

*Une poudre de perlimpinpin est un remède prétendument miraculeux mais totalement inefficace. ( source wikipedia)Image

Ma madeleine, c’est la laideur de ma Tunisie, sale et superbe

Des ordures s’amoncelaient sur la route de Megrine à Tunis, des tas de plastique, des pneus crevés, des chiens éventrés, un ouvrier mangeant son sandwich au milieu d’une colline de déchets de construction et au milieu de ces étendues de ruine de la fumée s’élève. On brûle les détritus. Et j’hume de toutes mes narines ces odeurs qui me rappellent mon enfance, quand on brûlait les poubelles devant la maison parce que les éboueurs n’arrivaient pas encore jusqu’à chez nous…cette odeur me rappelle les chats qui viennent par dizaines miauler devant la porte les jours de poisson… cette odeur me rappelle ces enfants des poubelles. Il y a des gens pour qui une madeleine déclenche des souvenirs, moi ma madeleine c’est l’odeur de la poubelle que l’on brûle, les émanations de plastique, les bombes de flytox qui éclatent.  Ma madeleine est cancérigène. Ma madeleine c’est la saleté qui jonche les rues, les chiens errants, les mouches, la boue, les ivrognes de la rue de Marseille, le poisson pourri du vieux port de Bizerte, les moustiques d’Assijoumi. Ma madeleine c’est la laideur puante de ma Tunisie, sale et superbe. Image

Au pays des super héros, sans peur et surtout sans reproches

benjeddou supermanSuperLotfi, notre super héros national terrasseur des terroristes a encore frappé, lui et sa brigade de la barbeet du qamis.  Après un suspens hollywoodien comme on en fait plus ; on a regroupé les 7 ennemis publics numéro1 sous le même toit et à proximité de Tunis, et on devait les attraper morts ou vifs,  bon il  vaut mieux morts que vif, un mort c’est moins causant et ça arrange tout le monde, surtout ceux que l’on voudrait couvrir… …. La maison encerclée, des tirs à bout portant et des suspects gênants éliminés. Un cadavre ça parle pas. C’est muet comme un poisson. Et voici super Lotfi sortant encore une fois, fier comme paon et fanfaron comme un faon et nous annonce que parmi les tués se trouve Kamel gadhgadhi qui a tué BelAid…. SuperBenJeddou, sans peur et surtout sans reproches, ministre de l’intérieur et de la justice par la même occasion a décidé sans autre forme de procès que Kamel Gadhgadhi est le meurtrier de BelAid… et nous a offert en cadeau, son cadavre pour la commémoration de l’assassinat du martyr Chokri Belaid . C’est bien beau de nous débarrasser de terroristes mais il aurait été encore mieux de nous montrer la vérité car la mort de ces 7 terroristes ne nous avance pas plus.

Aujourd’hui,  nous commémorant le triste anniversaire de la mort de Chokri Bel Aid…les cadavres s’amoncellent et les têtes pensantes, elles, courent toujours et Dieu seul sait ce qu’elles nous réservent…

Semaine tragique et nous ne connaissons toujours pas la vérité. Le martyr est enterré et chacun emporte avec lui son secret dans la tombe.

La mort a pour tous un visage, de Belaid à Gadhgadhi

Deux photos tristement tragiques cette semaine : celle des filles de Chokri Bel Aid…en larmes entourées d’adultes dans une conférence sans doute à la mémoire de leur père…et celle du père de Kamel Gadhgadhi, seul, devant chez lui…ruminant sa honte et sa tristesse. Des gamines orphelines et un père qui a perdu son fils.
Quand on perd son conjoint on est veuf… quand on perd ses parents, orphelins mais quand on perd un enfant, est-on juste malheureux… Le vocabulaire ne conçoit pas ce qui n’est pas dans l’ordre des choses, ce qui est contre nature.
Que penser et dire face à la douleur de deux orphelines et pouvons nous blâmer la mère d’exhiber ses filles à la face du monde pour rappeler que l’on a volé leur enfance en leur volant leur père
Que penser de celle du père de gadhgadhi, assis, seul devant chez lui, attendant les condoléances qui ne viennent pas…père de ce monstre, ennemi public numéro1 . Seul dans sa misère, seul dans sa honte, seul face à ce fils qui a jeté l’opprobre sur la famille.
Deux familles déchirées par le deuil… un père qui ne verra jamais ses filles grandir, avoir des diplômes, se marier, avoir des enfants, toutes ces choses banales de la vie, tous ces petits bonheurs… ce père ne verra rien parce qu’il est mort, tué par un autre fils dont le père ne verra pas tout ça lui non plus.
Deux destinées tragiques ; deux familles, l’une marquée à jamais par une question : pourquoi l’avoir tué ? l’autre marquée à jamais du sceau de la honte et par une question : pourquoi enfante-t-on des monstres ?
Peut-être sommes nous tous égaux devant la mort, mais les deuils successifs que vit la Tunisie, nous a appris que les familles qui vivent le deuil, elles, ne le sont pas.Les soldats anonymes dorment toujours dans leurs tombes et à de rares exceptions personne ne connaît leurs nomsphotos gadhgadhibelaid